Hello ! Il y a 2 ans, en fouillant dans mes tiroirs, je suis tombé sur un vieux cahier d’écolier où était griffonnés de vieux croquis d’extraterrestres…sans savoir qu’il s’agissait des prémices d’une saga.
Là, rebelote, en mettant de l’ordre dans mon disque dur, je tombe sur ce slam, je le partage avec vous:
Montreuil,
Elle est ma mère adoptive, mes pensées en elle sont captives,
Elle est mon récif, mon radeau rétif y a laissé une âme chétive
Mes printemps s’y comptaient au nombre de six…
Un automne, une cour, trois enfants, John, Ed et Eskiv
Une complicité mue en amitié…une amitié mue en fraternité
Des éclats de rire autour d’un tourniquet, des défis lancés à la volée,
En ces jours, nos tours étaient parés de leurs plus beaux atours…
Aux vautours, sans détours, nous jouions de sales tours
Nous étions des héros, nos manteaux officiant tels des capes au parc Montreau,
Nous partagions nos maux au travers de l’échange de nos mots
Nos goûts dérangent, nous nous forgeons à la lecture de « Strange »
Goût d’orange, à la cantine nous chipions quignons de pains rances
Toujours amènes d’expériences, nous mimions les figures des Biomen
Mais manquions singulièrement de souplesse pour réellement faire de même…
Anxieux en attendant l’issue des combats livrés par le prince d’Euphor
Nous savions pourtant pertinemment qu’il était de toutes façons le plus fort…
Nous coulions des jours heureux devant la série Happy Days
Le pouce bien en l’air tel Fonzy, cool ! Nous étions à l’aise !
Pas encore de Pokemons ni de Digimons ni de digicodes
La rue avait certes ses lois mais nous un honneur gravé en un code
Nos frérots se nommaient Sébastien, Gwenaël mais aussi Aziz et Nasser
Encore à l’écart du monde fou des politiques maîtres de guerre….
Nous nous séparâmes alors que touchait à sa fin l’année au collège Politzer
Sépare âmes, âmes en peine, amorphe…amis adieu, adieu ma terre
Elle est ma mère adoptive, mes pensées en elle sont captives,
Elle est mon récif, mon radeau rétif y a laissé une âme chétive
Elle est ma cité, et mon cœur vibre de nostalgie à la citer…
De battre mon cœur a cessé…
Mes yeux se parent d’un linceul …
…Elle se nomme Montreuil…
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