Si j’avais UN cœur.
Alors je te dirais ô combien je regrette.
De n’avoir su exprimer plus tôt mes sentiments.
De n’avoir sur vaincre pudeur et introversion.
Moi, ayant pourtant défaite en aversion.
Si j’avais UN cœur.
Il serait occulté par un immense mur en marbre
Que seul ton regard saurait lézarder
Que seul ton sourire pourrait ébranler
Et que seul ton rire parviendrait à renverser
Si j’avais UN cœur.
Il serait aussi vaste que le Pacifique.
Mais tu serais cet îlot où j’aimerais accoster.
Ma terre perdue au milieu de l’océan, mais unique.
Loin de tous ces continents, ces géants désœuvrés.
Si j’avais UN cœur
J’aurais en horreur toutes ces secondes qui s’égrainent,
L’immense fleuve du temps qui dans son cours, nous entraîne.
Nous affronterions ses remous, main dans la main.
Et n’aurions aucune quant à la couleur des lendemains.
Si j’avais UN cœur
Alors je te remercierai pour ce magnifique présent.
Pour le plus merveilleux des rôles, et son costume étincelant.
Pour avoir donner un nouveau sens à notre vie.
Je te dirai, pour avoir fait de moi un père, du fond de l’âme, merci.
Mais je n’ai pas UN cœur, j’en ai DEUX, les nôtres, battant à l’unisson.
Et c’est confronté à la difficulté de rédiger ce simple extrait, cet essai.
Que je me rends compte ne pas être suffisamment reconnaissant.
Alors à toi qui lira ce texte, sache ô combien tu comptes.
Et que si l’univers était une page,
il ne serait jamais assez grand pour que je puisse y coucher tout ce que je ressens.
John Renmann 23 juin 2015
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